Une réa Adapté ?
Le concept de « réa adaptée » soulève encore des interrogations :
Michel Parini, président de la commission médicale de l’hôpital, s’exprime sur le sujet
L’ARH se réfère au schéma départemental de l’organisation des soins dans la région, qui stipule qu’il ne doit y avoir qu’un service de réanimation dans le département; celui-ci étant à Digne.
Photo Éric Camoin
Adaptée ou pas, la mise en place d’une réanimation fait toujours débat. Et ce, malgré les annonces officielles de l’implantation d’une « réa adaptée » dans le nouvel hôpital. Si un cap a été incontestablement franchi du côté de Matignon, pour certains membres de la communauté hospitalière, à l’instar du Collectif, la situation reste encore trop floue.
À l’heure actuelle personne ne sait ce que recouvre véritablement le concept de « réa adaptée ».
Une innovation ministérielle inconnue de la communauté médicale, qui n’existe dans aucun autre hôpital, et qui n’est – pour l’heure – régie par aucun texte.
Une véritable réa c’est quoi ?
Il existe deux solutions pour la prise en charge de soins aigus: une réa conventionnelle (sous l’autorité de l’Agence régionale pour l’hospitalisation), et les soins continus, comme pratiqués aujourd’hui à l’hôpital de Manosque qui dépendent d’une organisation interne. « Les patients admis dans un service de réanimation conventionnel doivent présenter plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital, explique Michel Parini, président de la commission médicale de l’hôpital. L’acte de base qui peut être pratiqué est la mise sous machine respiratoire, mais cela peut aller jusqu’à la dialyse. »
Par ailleurs, un service de réanimation est régi par des textes et doit fonctionner avec une équipe de sept praticiens (médecins compétents en la matière ou spécialisés).